Arret de métro à proximité : M2 Porte d'arras / M1 Wazemmes
Ligne de bus à proximité : L1, 18: Liberté / L14, CITL : Porte d'Arras

9h00- 12h00 / 13h30-17h00 - 81 rue Gantois - Lille

histoire du crédit municipal de lille

quatre siècles de tradition bancaire et sociale à lille

La Fondation Bartholomé Masurel nait sous le régime espagnol de l'archiduc Albert d'Autriche et de l'infante Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche (1610), Crédit Municipal de Lille

Le contexte historique de sa création

Quelle étonnante histoire que celle du Crédit Municipal de Lille, l’une des plus anciennes entreprises bancaires de France ! Fondé en 1610 par Bartholomé Masurel, un riche philanthrope lillois, le Crédit Municipal effectue ses premiers pas dans un contexte économique et social difficile. Les épidémies de peste se succèdent, les famines et les crises économiques dues à la surproduction des ateliers textiles frappent alors la ville de Lille. La pauvreté explose. Les indigents se voient contraints de gager leurs biens afin de subvenir à leurs besoins. En bref c’est la cata. Et comme si ce n’était pas assez.

Les banques de prêts (ou usuriers à l’époque) pratiquent des taux d’intérêts extrêmement élevés, atteignant ou dépassant même les 100% au début du XVIème siècle, ruinant alors les clients qui déposaient leurs biens en gage.

A l’époque la région du Nord de la France est encore sous le régime du Royaume des Flandres espagnol. Voulant alors agir pour le peuple et faire augmenter le pouvoir d’achat des petites gens, les archiducs, Albert et Isabelle d’Autriche, ont pour projet de faire baisser ce taux d’usure exorbitant.

L’initiative du bienfaiteur Masurel arrive donc à point nommé !

Wenceslas Coeberger, architecte Belge ,
Fondateur du " Mont de piété "de 1628
En 1637, Louis XIII autorise son médecin, qui est aussi le Commissaire général des pauvres, Théophraste Renaudot, à ouvrir un Mont-de-Piété à Paris. En 1642, l’institution se développe dans 58 villes en France. Le Mont de piété joue un rôle social très important au XIXe siècle. Mais beaucoup moins au XXe siècle, avec le développement de « l’État providence ».

Deux philosophies opposées

Le Crédit Municipal de Lille a eu une double naissance et de ce fait deux écoles s’opposent.

L’une, la « fondation Masurel » (1610) pour vocation première était d’offrir des prêts gratuits aux personnes démunies  afin  de lutter contre les usuriers qui pratiquaient des taux d’intérêts, et tant vers une idéologie plus concurrentielle et humaniste

Tandis que l’autre  pratique un taux d’intéret de 12% sur les prêts sur gage effectués. Le « Mont de Piété » de Wenceslas Coeberger né en 1628 adopte en ce sens plus un système bancaire institutionnel. Contrairement à la fondation Masurel, c’est ce qu’on pourait appelé une grosse machine. Dans la composition de son personnel on y trouve déja le système du Crédit Municipal actuel, des estimateurs certifiés, des secrétaires, un assistant de dégagement, un greffier et un vendeur. De plus sa clientèle n’est pas restreinte aux nécessiteux, il s’ouvre aussi bien à la bourgeoisie qu’aux manants de Lille ou ailleurs dans le royaume de France ou de Flandres. Sont mis en place non seulement le prêt sur gage mais aussi des crédits personnels à taux très réduits, afin de permettre à l’établissement de se rémunérer et de perdurer.

C’est en quelque sorte une banque de secours pour ceux qui n’ont plus les moyens financiers mais des objets de valeur monnayables.

Au XIXème siècle

La haute bourgeoisie et l’aristocratie momentanément dans le besoin, font également appel aux Monts-de-piété, les objets déposés sont le plus souvent des bijoux de grand luxe. Aujourd’hui comme hier le prêt sur gage est ouvert à tous. Ce sont majoritairement des bijoux qui sont déposés. On y engage aussi de l’argenterie, des tableaux, des livres, des timbres, etc.

Plusieurs noms un seul établissement

Au fil des siècles l’établissement bancaire de secours de Lille prendra, plusieurs appellations. Connu à ses débuts sous le nom de « Mont de piété » en écho aux institutions caritatives italiennes « Monte di Piéta » (« crédit de charité ») créées en 1462 sur lesquelles il prend exemple,  puis  » chez ma tante » dans le langage familier après que le fils de Louis-Philippe, roi des Français, y déposa sa montre et plusieurs de ses biens, ou encore « le clou », il finira par devenir au début du 20ème siècle  » le Crédit Municipal « .

Source :  Le Crédit Municipal de Lille, Quatre siècles de tradition bancaire et sociale d’ Alain Borderie – Collection Crédit Municipal de Lille (ISBN 2-95 13464-0-9) Dépot Légal 1er trimestre 1999

Dernier vestige ...

Le fronton de l’établissement originel du « Mont de Piété » de 1610 est conservé dans les bureaux du Crédit Municipal de Lille.

Pour aller plus loin ...

"Ancien Mont de Piété" ou "Fondation Masurel" (1610)

Au croisement de la « 33, rue des Tours«  et la « rue du Mont de Piété« , à Lille (59000) – Fondé par Bartholomé Masurel

Devenu aujourd’hui un hotêl Mercure

Ancien Mont de Piété (1628)

Ancien Mont de piété, « rue Lombard », à Lille (59000) – Fondé par Wenceslas Coeberger
Devenu aujourd’hui des logements sociaux

Ca pourrait vous intéresser ...

Aide budgétaire

Nos partenaires sont là pour vous aider

Notre agence

Où nous trouver ? Nos horaires ?

Le prêt sur gage

Comment ça marche ?
Aller au contenu principal